Le jour se levait à peine sur Mijuku. La brume recouvrait les toits de chaume de ce petit village d'artisans caché dans les montagnes. Une impression de calme se dégageait du village encore endormi. Endormi ? Pas Kailu, qui courait déjà dans la montagne, insouciant. Sans doute aussi ignorant, encore, que la nouvelle année qui commencerait demain allait radicalement bouleverser son destin qui semblait jusque là si bien tracé. Depuis sa naissance, il était programmé pour ça, il serait...
<< Eh ! Kai ! Attends-moi !
- Dépêche-toi alors ! T'es un éclaireur ou une tortue ?
- Et toi, combattant-protecteur mon oeil ! Comment tu veux me protéger à 2 km devant ?!
- Te protéger contre quoi ? Tu vois un danger ici ? >>
Non, justement, il ne le vit pas, ou trop tard. Il disparut brusquement dans le trou, comme happé par une force invisible.
<< Zaaaaaak !! >>
Kailu revint en courant vers le trou où avait disparu Zak.
<< Zak ! Tu m'entends ? >>
***
Mijuku était si beau sous la brume matinale. Le village n'avait vraiment pas changé, depuis le temps. Depuis sept ans. Sept ans déjà depuis qu'il était parti, depuis ce matin-là... Il restait debout là, à respirer l'odeur de la paille dans les champs, à écouter chanter les oiseaux, sentant la rosée mouiller ses pieds. Il aurait pu rester là des heures, à contempler le paisible village encore endormi, et à repenser à combien tout ça lui avait manqué, là-bas. Quand il croyait ne jamais pouvoir revenir. Mais voilà, il était finalement là, envers et contre tout. Porteur de nouvelles qui allaient bouleverser ce calme si agréable. Des nouvelles urgentes, d'ailleurs. Ils le poursuivaient sûrement. Il fallait se préparer. Il devait prévenir Maître Zum. Ensuite il pourrait retrouver celui qui lui avait manqué plus que tout. Son fils. Zak.
***
« Zak ? T'es où, Zak ? Ça va ? »
***
« On dirait qu'ils ont finalement fait la paix avec les Kogais » pensa-t-il en franchissant la porte d'entrée du village, même pas gardée. Des années qu'il n'avait eu aucune nouvelle. Il connaissait encore le chemin par coeur. Il se dirigea droit vers la maison de son professeur, Maître Zum. Frappa à la porte. Attendit. Il lui sembla se passer une éternité. Son maître était-il seulement encore en vie ? Il avait pu s'en passer des choses en sept ans...
<< Kazu ?! Kazuri, c'est toi ? Tu étais vivant ?!
- ...
- ...
- ...oui...
- Que s'est-il passé ?
- ... >>
C'était difficile à expliquer, à raconter même. Là, sur ce seuil de porte qu'il avait si souvent franchi. Maintenant, sept ans après les faits, alors que l'émotion le submergeait.
« Pardon, Kazu, entre, tu veux ? Je vais te faire un thé » lui dit finalement son professeur.
Alors il entra dans la petite maison de bois de son professeur et alla s'assoir sur la terrasse, regardant le jardin zen si bien entretenu. Le temps pressait.
***
« Bouh ! » Zak sortit du trou d'un bond et atterrit sur Kailu qu'il entraîna en roulé boulé dans la pente herbeuse.
« C'est malin ! Tu m'as fait peur, Zak !
- :-p
- Pfff... La prochaine fois je te laisse crever...
- Tu peux pas, j'suis ton éclaireur, t'as besoin de moi !
- Un éclaireur même pas capable de courir...
- Bien sûr que je peux courir, j'te prends à la course quand tu v...
- OK, attrape-moi si tu peux ! lança Kailu en s'élançant en courant dans la pente
- Eh ! T'es parti avant moi, c'est pas juste ! Attend-moi !
- J'peux pas, la classe va commencer ! Maître Zum va nous tuer si on est encore en retard !
- Oh non ! »
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
5 commentaires:
Je suis vachement decue, personne a encore lu mon message depuis 2 jours qu'il est poste, ou alors tout le monde s'en fiche... :-( Si vous commentez pas vous aurez pas la suite, na :-p !
Moi j'aime bien le smiley utilisé dans le texte, ça doit être la littérature du futur... :lol:
(Ben quoi, je peux bien intégrer des smileys en code du coup !)
Ca y est j'ai lu !
Mais trop creuvé pour te faire un commentaire, ... alors je t'écris un commentaire pour te dire ça ... oulala ça va pas moi faut que je corme ...
T'as raison Benoit, faut que tu "Cormes" lol...
hum ... plus que quelques centaines de pages, et hop à l'impression ; ton histoire de trou à mon avis c'est pas très net ; et puis ça manque de violence, de sang partout ... la suite ! la suite !
Enregistrer un commentaire