Le départ de Bretagne approche. C'est l'occasion (outre de déménager un premier appart), de faire un rappel de l'histoire.
Un chercheur voulant chercher toute sa vie doit trouver un poste fixe, permanent... tout le contraire des postes d'ATER, CDD, postdoc, et autres solutions proposées après une thèse. Un chercheur voulant chercher, donc, doit monter des dossiers dans lesquels il raconte sa vie (ah non, ça c'est un blog), ses publications, ses travaux de recherche, ses publications, ses enseignements, ses publications, ses responsabilités, ses publications, son implication dans des projets, ses publis, etc (cherchez l'erreur...). Ensuite des chercheurs qui eux ont réussi en un autre temps à obtenir un poste permanent vont juger sa liste de pub... euh, son dossier, avant de lui dire qu'il n'a pas été retenu pour le poste parce que de toutes façons il était déjà pourvu par... ah non, on lui dit juste qu'il n'a pas été retenu. Avec un peu de chance on lui invente même quelques arguments : pas assez de publis, ou alors "faites un postdoc d'abord".
Etant une chercheuse voulant chercher, et ayant fini ma thèse un beau jour de juillet 2007, je décide donc de faire un postdoc. Quelques semaines de chômage plus tard (ah, les ASSEDIC et l'ANPE, un modèle parfait de l'efficacité des administrations françaises) on me propose un postdoc à France Telecom R&D (comprendre "le mot clé recherche permet d'obtenir des réductions d'impôts, mais on préférerait vous voir faire du développement"). Que j'accepte. Sauf que France Telecom R&D est installé (pour d'obscures raisons) à Lannion, dans les Côtes d'Armor, un département perdu de la Bretagne de l'ouest, celle dont on entend parler tous les jours à la météo pasque c'est par là qu'entrent toutes les perturbations.
Voilà donc comment de Toulouse, j'ai atterri à Lannion.
Etant toujours une chercheuse voulant chercher, et un postdoc étant par définition un CDD, j'ai passé des concours, des gens ont lu ma liste de pub... mon dossier, l'ont trouvée trop courte, et ne m'ont rien dit, à part... rien. J'en ai donc déduit que ce n'était pas bon pour cette année (voire pour les suivantes). Et j'en ai aussi déduit qu'il faudrait faire un autre postdoc. Et comme les chercheurs permanents, fixes, aiment bien embaucher des jeunes chercheurs qui ont beaucoup bougé, ce coup-ci c'était à l'étranger qu'il fallait chercher. Voilà comment de Lannion, avec toujours un pied à Toulouse, j'ai atterri en Australie (enfin pas encore mais ça ne saurait tarder).
Donc tout ça pour dire qu'aujourd'hui j'ai commencé à ranger le contenu de mon appart dans des sacs pour le redescendre à Toulouse via Paris ce week-end. Voilà, fini de raconter ma vie pour aujourd'hui, surtout que j'ai toujours autant de boulot qu'hier. Je passe donc la main à mes fidèles lecteurs : laissez des commentaires, moi aussi je veux de la lecture !
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3 commentaires:
Un cercle vicieux tout ça :(
Mais en Australie, c'est un poste fixe que tu as, non ? Tu feras donc partie des chercheurs cherchant fixement ?
Un chercheur voulant chercher doit savoir chercher sans s'assécher ...
Eh non, en Australie c'est un postdoc, donc un CDD, donc un poste temporaire, même s'il est plutôt long (2 ans) et éventuellement prolongeable, voire permanentable :-) En gros si j'ai de la chance, que je fais bien mon boulot, que les sous continuent à arriver, et que je me plais à Melbourne (tout ça...!), je pourrais bien y rester. Autant dire que vu les certitudes, les projets à long terme c'est pas pour tout de suite...
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